Loading...Pourquoi se réveille-t-il après 30-45 minutes?
Que se passe-t-il donc lorsqu’un bébé sait s’endormir seul, et se rendormir seul, durant la nuit, mais n’arrive pourtant pas à faire des siestes qui lui permettent de récupérer et de s’éveiller de bonne humeur? Il s’agit généralement de ces bébés qui font de courtes siestes de 30-45 minutes (parfois un peu moins même!) et s’éveillent dans une crise de larmes comme s’ils étaient en proie à une panique soudaine.
Le petit train du sommeil
Voyons d’abord comment se compose le sommeil. Dans presque tous les ouvrages sur le sommeil des bébés et des enfants, on apprend qu’une nuit ou une période de sieste chez l’enfant est composée de plusieurs cycles. Ils durent en moyenne 30 à 45 minutes et se répètent régulièrement d’une nuit à l’autre et d’une sieste à l’autre. À la fin de chaque cycle se produit un bref éveil, appelé micro-éveil, plus ou moins conscient, puis le processus reprend. C’est pour cette raison que l’on parle d’un train de sommeil composé de plusieurs wagons (représentant toutes les phases d’un cycle) pour décrire une nuit complète ou une période de sieste. Les micro-éveils font partie de manière tout à fait naturelle de notre sommeil, autant pour les petits que les grands.
La période qui précède l’endormissement et durant laquelle les enfants cherchent le sommeil s’appelle « latence de l’endormissement ». Il est normal de les voir mettre jusqu’à 30-45 minutes (tout un cycle) pour s’endormir, mais si cette période de latence dépasse 1 heure, il faut trouver ce que l’enfant utilise ou fait pour empêcher l’endormissement de se mettre en place et évidemment l’enrayer. Il existe autant de stratégies que de problématiques.
Les micro-éveils font partie du sommeil
Se réveiller plusieurs fois au cours de la nuit ou lors d’une période de sieste est donc tout à fait normal. Cependant le sommeil doit obligatoirement revenir en quelques minutes, voire quelques secondes. Durant la nuit, par exemple, les bébés restent éveillés pendant 10 % de leur temps passé au lit. L’enfant, tout comme l’adulte, ne se souvient pas toujours de ses micro-éveils, car la mémoire ne se met pas nécessairement en route à chaque occasion. D’autre part, la perception de ces micro-éveils est très différente d’un enfant à l’autre.
Par exemple, certains bébés ne supportent pas de se réveiller pendant quelques minutes et vont se mettre aussitôt à pleurer très fort, voire à hurler, laissant même parfois croire à son parent qu’il a une douleur ou est aux prises avec une émotion difficile alors qu’il n’en est rien, puisque dès qu’il se retrouve dans les bras de son parent, il se rendort en quelques secondes. La plupart des enfants ne vont même pas percevoir ce réveil et vont se rendormir tranquillement, tandis que d’autres vont changer de position en quête inconsciente de leur objet transitionnel. Dès que la main le capte (doudou, suce ou toutou par exemple), ils se rendorment réconfortés par leur habitude.
Voilà en grande partie pourquoi certains bébés ne font que de courtes siestes durant la journée. Pour bien les soutenir, il convient alors d’utiliser une stratégie (celle qui vous convient) qui lui permettra d’apprendre à mieux gérer ces micro-éveils, c’est-à-dire d’éviter de forcer des éveils complets durant les différentes périodes de sommeil. Cependant, la stratégie la moins cohérente pour le bébé est celle de le sortir du lit lors d’un micro-éveil en cours de sommeil. En agissant ainsi, le message que perçoit le bébé est qu’il est bien de forcer des éveils complets, même fatigué, puisqu’il a l’occasion de jouer encore plus avec l’être aimé…
Brigitte Langevin – Collaboratrice infoSommeil.ca
Auteure, conférencière et formatrice agréée
Spécialisée dans le domaine du sommeil
Experte en éducation au sommeil
www.brigittelangevin.com
Dernière mise-à-jour : 2016-02-11
