1- Reconnaitre les signes de fatigue et y répondre.
Bien que tous les individus aient une personnalité unique, ils ont un point en commun : le besoin de dormir en quantité et qualité suffisante pour vivre des périodes d’éveil satisfaisantes. Les enfants n’échappent pas à cette réalité. Le bâillement, le frottement des yeux, le comportement grognon, l’hyperactivité, par exemple, sont des signes indiquant qu’il est temps d’aller dormir ou même que le petit train du sommeil est passé plusieurs fois sans avoir été pris en considération. Tenter de « l’étirer » croyant qu’il va dormir mieux ou plus longtemps est un piège… car le résultat est souvent un bébé qui dort moins longtemps et qui est encore plus grognon.
2- Établir un horaire régulier.
Certains parents sont moins routiniers que d’autres et en paient parfois le prix, car les bébés ont besoin d’un horaire régulier afin de développer de bonnes habitudes de dodo et ainsi dormir en quantité suffisante et qualité suffisante. Jusqu’à l’âge de 6-7 ans, les enfants devraient être mis au lit entre 19 h et 19 h 30. L’éveil le matin se situe entre 6 h et 7 h. Les siestes aussi, selon l’âge, devraient s’effectuer selon un horaire régulier.
3- Accepter les pleurs de contestation.
Dormir, chez bien des enfants, est perçu comme désagréable puisqu’il empêche de jouer et de se connecter avec son parent (ou l’éducatrice) si aimant. Certains expriment donc par des pleurs et des cris leur mécontentement d’être mis au lit, malgré leur fatigue. En acceptant ce fait et en les soutenant pour les aider à s’apaiser et à trouver le sommeil avec autonomie, c’est toute la famille (ou le groupe dans le milieu de garde) qui y gagne!
4- Prendre soin aussi du sommeil diurne.
Bien que la majorité des adultes ne pratiquent plus la sieste, le corps la réclame régulièrement. Nos tout-petits ne doivent donc pas en être privés, car ils apprennent alors à combattre leur sommeil. Sachez, chers parents et éducateurs, qu’un bébé de moins de 12 mois qui ne dort que 2-3 fois 30-45 minutes par jour n’est pas un petit dormeur, mais plutôt un grand « guerrier » du sommeil qui perd la bataille 2-3 fois par jour pour dormir qu’un cycle à la fois…
5- Ralentir le rythme par un rituel apaisant, tendre et affectueux.
Pour aller dormir, les enfants ont besoin que leur réservoir affectif soit rempli. Le rituel du dodo s’y prête bien. D’une durée de 20 minutes environ (après le bain ou une période d’hygiène), vous y instaurez des activités (jeux calmes, lecture apaisante, contact affectueux) qui permettent une détente et un moment tendre avec vous. Rappelez-vous que le but n’est pas de l’endormir, mais de rendre la période avant le dodo apaisante afin que le sommeil puisse prendre place agréablement, une fois au lit.
6- Favoriser l’apprentissage au sommeil
Même si dormir est un processus naturel et interne, il doit être enseigné. Le sommeil est géré par le cerveau qui orchestre cet état de main de maitre. Passé l’âge de 8 semaines, chez un bébé en santé et né à terme, ce fonctionnement est optimal. Il reste qu’à lui remettre les rênes… lorsque le parent est prêt à le soutenir dans cet apprentissage.
7- Devenir un modèle de bon dormeur pour son enfant.
Tous les bébés en santé viennent au monde bons dormeurs… Si vous ne l’êtes plus, c’est sans doute que des habitudes préjudiciables à un sommeil de qualité se sont instaurées, parfois très subtilement, au fil des années. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’y remédier. Un parent qui est satisfait de la qualité de son sommeil sera d’autant mieux outillé pour transmettre de bonnes habitudes à son enfant.
Pour de l’information supplémentaire ou du soutien pour y arriver?
Brigitte Langevin – Collaboratrice infoSommeil.ca
Auteure, conférencière et formatrice agréée
Experte en éducation au sommeil
www.brigittelangevin.com